J'ai le plaisir de vous transmettre le programme de la journée d’études
"Esthétique du Care, Démocratie et Arts numériques / Care Aesthetics, Democracy and Digital Arts" organisée par
Barbara Formis, Maîtresse de Conférences HDR en Esthétique et Philosophie de l’Art à l’Ecole des Arts de l’Université Paris 1
Panthéon-Sorbonne.
Le 8 Février 2025 à partir de 9h30
Format hybride
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Salle 6. 12 place du Panthéon, 75005 Paris
Argument :
En cette période de crise politique et écologique, l'esthétique peut fournir un cadre pour comprendre l'impact de l'imagination, des différences culturelles et de la pratique artistique sur le domaine politique des actions. Nous nous proposons d’explorer la manière dont les artistes s’emparent du numérique et de la technologie pour adresser des problèmes politiques. Le naturalisme esthétique ne doit pas être compris comme une relation binaire et antagoniste avec les nouvelles technologies. Il existe en fait une relation dynamique, à double sens, entre la technicité et la modalité naturelle de la vie : la technologie numérique fait désormais partie intégrante de notre mode de vie ordinaire.
Notre hypothèse est que les pratiques artistiques numériques pourraient aider le processus des outils de démocratie délibérative et fournir des simulations de développement de l'empathie. Des espaces numériques créés par des artistes pourraient aider les citoyens et les décideurs politiques à concevoir et à affiner des politiques en collaboration à l'aide d'outils créatifs ; des installations d'art numérique ou des expériences interactives qui éduquent les citoyens sur les processus et les questions politiques ; des expériences de réalité virtuelle conçues par des artistes numériques pour favoriser la compréhension de diverses perspectives sur les questions politiques.
Le processus de résolution des problèmes par l'intelligence collective et l'expérimentation correspondent bien au potentiel de l'art et de la technologie numériques : les plateformes numériques peuvent faciliter la collaboration à grande échelle, permettant aux citoyens de s'engager dans des processus créatifs et délibératifs. Les pratiques artistiques, collaboratives et numériques peuvent être considérées comme des espaces d'action où s'exercent et se réinventent les principes d'égalité, de collaboration et de partage, tant au niveau de la production que de l'usage, de la critique que de l'interprétation. Cela nous amène à repenser la relation entre l'art et la démocratie, et à nous débarrasser des définitions fixes ou
institutionnalisées.
En espérant vous y retrouver,
Bien cordialement,
Marie Coirié