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Bonjour à toutes et à tous,

Pour la dernière séance du séminaire *DEIS* de l'année universitaire,
l'équipe Projekt à le plaisir de recevoir *Virginia Tassinari* et *Carlo
Andrea Tassinari*, qui par ailleurs n'appartiennent pas à la même famille ;)

Les conférences en présence auront lieu le vendredi 24 mai de 14h à 16h à
l'université de Nîmes, site Hoche, dans la salle 114.
Il séra également possible d'y assister par Teams en cliquant sur ce lien
<https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3a2XbQk6_CQcK4R0KJvmwWb_Fiyd2jivOMSxHqtsMm7O81%40thread.tacv2/1697623419633?context=%7b%22Tid%22%3a%220eeb341f-9128-4230-9bdc-da76f8a3def0%22%2c%22Oid%22%3a%2289806160-8dd6-4297-97e6-10977a93d816%22%7d>
Vous trouverez les résumés des conférences en bas de ce mail.

*Virginia Tassinari *interviendra en anglais sur

*A proposal for idiotic designing*

*Carlo Andrea Tassinari* interviendra sur
*Sens et écologie. Une prise sémiotique sur les controverses autour des
grandes infrastructures*


*Bio Virginia Tassinari* :

Virginia Tassinari’s research focuses on how philosophy can contribute to
the contemporary design research discourse. She is currently Assistant
Professor at TUDelft (NL). She is a visiting scholar at Parsons, the New
School of Design (USA), visiting lecturer at Université de Nîmes (FR) and
design researcher at foresight and design studio Pantopicon (BE). Virginia
is currently a member of the International Coordination Committee of DESIS
Network, an international network within which she is also co-initiator
together with Ezio Manzini of the DESIS Philosophy Talks, a series of
discussions on design for social innovation and philosophy.  She recently
published *Designing in Dark Times. An Arendtian Lexicon* (Bloomsbury,
2020, with Eduardo Staszowski) (for which they won the Compasso d’Oro 2022
Design Prize) and *Reframing the Politics of Design* (Public Space, 2022,
with Liesbeth Huybrechts and Oswald Devisch, Public Space). She is
currently co-editor with Eduardo Staszowski and Clive Dilnot of the
Bloomsbury series *Beyond the Modern*.

*Bio Carlo Andrea Tassinari* :
Carlo Andrea Tassinari est chercheur post-doctoral Marie *Skłodowska-Curie* à
l’Université de Bologne pour le projet « Voices from the Anthropocene. Maps
and Framework for Ecological Conflict » (VAMP – n. 101106065). Docteur en
sciences du langage à l’Université de Toulouse 2, et en patrimoine culturel
à l’Université de Palerme, ses recherches portent sur l’analyse des
controverses dans l’optique d’une sémiotique de culture. Il s’est focalisé
principalement sur l’écologie, l’IA et l’antimafia. Il a publié, entre
autres, pour *Communication, Culture et musées, Lexia, Actes
sémiotiques,Versus, E/C*. Il a co-dirigée les ouvrages *Dendrolatrie. Miti
e pratiche dell’immaginario arboreo* (2021) et *Method and Textuality.
Analytical Models and Ways of Doing* (2022).

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*Résumés* :
*Virginia Tassinari, A proposal for idiotic designing*
Sometimes, the context in which we design urges us to question our work and
reconsider our design practices from a different perspective, reimagining
the epistemological framework from which we design. To foster a
regenerative, de-colonized, non-patriarchal, ecosystemic and more just
design within a situated context, it is essential to first interrogate the
epistemological frameworks underlying our design practices. An image that
can guide us in this process is Isabelle Stengers’ conceptual persona of
the “idiot”, “the uninitiated, private, or ordinary individual as opposed
to the technician or expert” (Stengers, The cosmopolitical proposal, In
Bruno Latour & Peter Weibel (eds.), *Making Things Public*, MIT Press,
2005, p. 221). This metaphor might help us designers to de-create our role
as “experts” and recognize ourselves as just one of the many actors
interacting with others. This means to rid oneself of many claims: that of
constructing a universal, generalised kind of knowledge which can be easily
evaluated, of designing universal tools and methods to be used in every
possible situation, of translating and representing silent and silenced
voices in a genuine way, of identifying once and for all what is
“in-between” us, of generating scenarios enabling all stakeholders to act,
of providing “end-solutions” that can fix societal issues once and for all.
To question these assumptions we inherited from design’s fundamentally
anthropocentric and western-centric epistemological framework, we will
discuss the potential of Stenger’s conceptual persona of the idiot, and
envision what an “idiotic » understanding of the act of designing might
possibly entail.


*Carlo Andrea Tassinari, Sens et écologie. Une prise sémiotique sur les
controverses autour des grandes infrastructures*
Cette présentation cherche à donner une définition non essentialiste aux
revendications écologistes, plus ou moins explicitement convoquée au cœur
du débat à propos de la pertinence des grandes infrastructures
controversées.
Depuis les travaux récents en anthropologie et ceux, moins récents,
d’écologie de tradition marxienne, la nature n’est plus un « faire valoir »
simple à manier par le discours écologiste militant. Chaque groupe, y
compris les porteurs des grands projets infra-structuraux, se fait
porte-parole de la définition – bien réelle et matérielle – d’une nature à
défendre ou à consommer. Un tel affrontement remet profondément en question
le monopole épistémique de la parole des « experts » technico-scientifique,
désormais occupés à négocier la définition des enjeux avec une grande
variété d’acteurs. Autant reconnaître l’instabilité sémantique et la
dimension politique qui va avec la défense des milieux de vie, en rendant
visible les mondes de valeurs que les infrastructures y inscrivent, via les
controverses par lesquelles elles prennent forme. Cela est particulièrement
évident dans la controverse à propos du lien ferroviaire Lyon-Turin, au
cœur du projet de développement de l’espace économique européen. Dans les
débats autour de sa réalisation, la nouvelle ligne devient le support de
différentes visions du monde, de différentes focalisations sur les acteurs
qui les peuplent, ainsi que de différents registres et types de discours
(politique, technique, économique, patrimonial, etc.). Ainsi, après avoir
fixé notre cadre entre sémiotique et design de la redirection écologique,
pointant vers une réflexion sur le sens et la finalité des projets
d’infrastructure dans l’Anthropocène,  nous montrerons en quoi un protocole
d’analyse sémiotique nous permet de séquencer une controverse particulière
et de montrer les enjeux de valorisation et de prise de parole dont il fait
l’objet. Cela nous permettra, enfin, de déployer la cartographie plurielle
des écologies sous-jacents aux objets controversés, ainsi que d’indiquer un
cahier de charge pour évaluer leur pertinence par rapport à une écologie du
sens, centrée sur la “conservation » de différences signifiantes.

En esperant de vous y retrouver, en présence ou en ligne, je vous souhaite
un excellent week-end,

Bien cordialement,
Michela Deni



[image: Logo UNIMES]
Michela Deni
Directrice de l'Unité Propre de Recherche PROJEKT
Professeure des Universités en Sémiotique et Design
Co-responsable du Master DIS Design Innovation Société

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