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Bonjour à tous·tes,

C’est avec joie que je vous invite à ma soutenance de thèse en design intitulée « De l’inclusion à la pluralité : le design à l’épreuve de la normalité. Vers une recherche-projet située depuis l’autisme à l’université ». Cette thèse de doctorat, dirigée par Michela Deni et Anthony Masure, a été réalisée au sein du laboratoire Projekt (UPR) de l’Université de Nîmes et financée par l’Agence Nationale de la Recherche dans le cadre du projet Nouveau Cursus Universitaire (NCU) « Aspie-Friendly, construire une université inclusive », du 3e Programme d’Investissement d’Avenir (PIA 3).

La soutenance est ouverte au public et aura lieu le vendredi 9 juin 2023 à 14h sur le site Vauban de l’Université de Nîmes (5 rue du Docteur Georges Salan, salle D014). Elle sera suivie d’un pot offert sur place. Une exposition des travaux et des productions graphiques réalisés durant la thèse sera présentée dès 13h, puis à la suite de la soutenance en salle D015. Pour celles et ceux qui désirent suivre la soutenance et les échanges mais ne peuvent se déplacer à Nîmes, un lien visio sera transmis.

Pour des raisons d’organisation, que vous souhaitez y assister en présentiel ou à distance, je vous remercie de bien vouloir vous inscrire à ce lien https://framaforms.org/inscription-a-la-soutenance-de-these-de-manon-menard-1685475364

Le jury est composé de :

Anne Bationo-Tillon, Professeure ordinaire, Haute École de Pédagogie de Lausanne (rapporteure)
Antonella Tufano, Professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (rapporteure)
Ruedi Baur, Chercheur-designer, École nationale supérieure des Arts Décoratifs (examinateur)
Marion Coville, Maîtresse de conférences, Université de Poitiers (examinatrice)
Michela Deni, Professeure, Université de Nîmes (directrice)
Marianne Guarino-Huet, Professeure associée, HEAD—Genève, HES-SO (examinatrice)
Anthony Masure, Professeur associé, HEAD—Genève, HES-SO (co-directeur)
Saul Pandelakis, Maître de conférences, Université Toulouse — Jean Jaurès (examinateur)

Résumé de la thèse :

Le déploiement de politiques publiques en faveur de l’inclusion sociale et pédagogique depuis une vingtaine d’années, en France (lois de 2005 et 2013) et à l’international (Convention de l’ONU en 2006), est habituellement souligné comme un changement de paradigme positif concernant les droits en matière de justice sociale pour le handicap. Le consensus autour de la notion d’inclusion interroge cependant les enjeux politiques et les systèmes socio-économiques que sous-tendent les différentes sphères où sont tenus les discours et les actions en sa faveur (institutionnelle, académique, associative, privée). Cette disparité contextuelle montre que la conceptualisation de l’inclusion appliquée au domaine des affaires humaines dessine des idéaux sociétaux divergents, ainsi que des façons d’appréhender les expériences des personnes handicapées. À cet égard, les travaux en design et leur historicité occidentale sont significatifs de la façon dont les enjeux en termes d’inclusion se problématisent et se traduisent au sein des pratiques de conception des corps (psychique et physique) handicapés. Ce constat questionne les modalités d’inclusion en tant qu’instruments de pouvoir et de normalisation et la manière dont le design s’incarne dans ces processus de contrôle comme support ou transformateur.
Inscrite dans le cadre d’un programme national pour l’inclusion des étudiants et étudiantes autistes à l’université (programme NCU « Aspie-Friendly, construire une université inclusive »), cette thèse en design étudie les enjeux socioculturels et politiques d’un design dit pour l’inclusion et la manière dont la mise en place des cadres de conception met les personnes en situation de handicap, et plus spécifiquement les personnes autistes, à l’épreuve de la « normalité ». Depuis notre expérience en tant que designer graphique intégrée au sein d’un programme de recherche participatif (Aspie-Friendly), nous proposons de rendre compte des interrelations existantes entre la considération de l’individualisation des personnes autistes, celle de leur participation au sein d’un projet de conception, et celle de la figure du designer, appelé pour résoudre des problématiques sociales en contexte pédagogique. Selon l’analyse critique du concept d’inclusion et par une première étude de terrain liée à un hackathon « Aspie-Friendly », nous proposons de dépasser l’approche « solutionniste » du design tout en soulignant des angles morts « validistes » persistants. À cet égard, notre argumentaire est soutenu par des apports théoriques en feminist et critical disability studies afin de reconsidérer les pratiques participatives en design comme « problématisantes » et « dialogiques » telles qu’elles sont envisagées en pédagogie critique freirienne. C’est selon cette perspective que nous avons développé le projet de design participatif « Je suis autiste et… » avec des étudiantes et des étudiants autistes de l’association La Bulle !. Cette initiative apporte des perspectives de méthodologies participatives au sein de projets liés aux thématiques de vies lésées par la culture dominante, en privilégiant une praxis solidaire en design, et en passant d’un design pour l’inclusion à un design pour la pluralité.

Mots-clefs : Design — Pratiques participatives — Inclusion —  Normalité — Autisme — Validisme

Au plaisir de vous revoir ou de vous rencontrer.
À très bientôt,
Manon

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Manon Ménard
Doctorante en Design
Laboratoire de recherche PROJEKT - Université de Nîmes
06 76 14 98 49


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