Cher/es collègues,
jeudi 18 novembre se tiendra la première séance du séminaire doctoral d’EnsadLab,
Design is the answer, but what was the question?
Le design et l’art à l’épreuve de la crise de la modernité.
La séance, qui aura lieu entre 14h30 et 17h, à l’Ensadlab, sera ouverte, sur zoom. Si vous voulez y participer, n’hésitez pas à vous inscrire, en envoyant un mail à [log in to unmask]
Lors de cette séance nous accueillerons Diego Landivar, Professeur en Economie et Humanité numériques, ESC Clermont.
Vous trouverez ci-dessous une description du contenu de la séance du séminaire et en pièce jointe le programme de l’année.
Au plaisir de vous retrouver lors de cette première séance.
Bien à vous,
Francesca Cozzolino et Emanuele Quinz
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Séminaire doctoral EnsadLab Séance du 18 novembre 2021
Diego Landivar: « Pour un design de la fermeture ».
Face à l’urgence climatique et la catastrophe écologique, pourquoi n’arrivons-nous pas à enclencher une bifurcation écologique, économique, industrielle, sociale à la hauteur des enjeux ? Dans cette présentation nous suggérons une idée simple : si nous n’arrivons pas à enclencher cette redirection du monde c’est parce que nous savons mal « fermer les choses ». Et cela parce que nos imaginaires politiques mais aussi nos méthodes, disciplines et techniques ont souvent été guidés par un impératif majeur de la modernité : celui de l’ouverture et ses corollaires, la production, le projet, la création, l’innovation, etc. Se pose alors la question de savoir si le Design pourrait être mobilisable pour apprendre à fermer tout ce qui est incompatible avec les limites planétaires. Nous exposerons, à partir de cas concrets et d’applications empiriques que nous conduisons, les conditions cosmologiques, politiques et techniques permettant de penser un design de la fermeture, du démantélement, du renoncement, de la désinnovation ou encore du décomissionnement.
Diego Landivar, Directeur et co-fondateur d’Origens Media Lab. Docteur en Economie du Développement (CERDI-CNRS), ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Paris-Saclay. Co-fondateur du Master "Strategie et Design pour l'Anthropocène" (Groupe Esc Clermont + Strate Ecole de Design). Avec Emmanuel Bonnet et Alexandre Monnin il vient de publier Heritage et Fermeture : une écologie du démantèlement (Divergences, 2021). Ses travaux portent sur les reconfigurations ontologiques induites par l'anthropocène, à partir d’une focale anthropologique. Ces questions l’ont conduit à enquêter sur les reconfigurations cosmopolitiques dans les pays andins, le droit de la nature et des non-humains, l’indianisme, le statut des objets techniques et des êtres de fiction, les controverses autour de la transition écologique, les ontologies territoriales ou encore les récits liés à la colonisation de la planète Mars.
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PROGRAMME DU SEMINAIRE
Design is the answer, but what was the question? Le design et l’art à l’épreuve de la crise de la modernité
En paraphrasant le célèbre slogan de l’architecte Cedric Price, le séminaire souhaite poser la question du rôle du design dans le monde actuel. Aujourd’hui, les projets de design qui revendiquent une dimension sociale ne cessent de se multiplier.
Si d’une part l'on attribue au design une fonction sociale, voir réparatrice, d’autre part l’on voit prolifèrer les discours qui voient dans le design le commencement de tout effondrement porté par la modernité et l’économie capitaliste. Deux idées contradictoires s’imposent alors: le design est à l’origine de tout effet néfaste du monde néo-liberal et, en même temps, le design serait bien la solution à tout en temps de catastrophe. Mais pourquoi le design devrait être l’agent porteur d’un tournant civilisationnel qui imposerait de rompre avec la modernité. Quelles sont les enjeux sur lesquels le design a vraiment de l’impact ? Quelle est la vraie dimension sociale du design ?
Le séminaire doctoral EnsadLab est un espace de réflexion sur les méthodes expérimentales dans la recherche en art, design et sciences sociales.
Il interroge les aspects méthodologiques de la recherche - les formes de l’enquête et de la recherche par la pratique - et les enjeux théoriques et conceptuels (les formes de narration spéculative, les relations entre arts et sciences, les formes de connaissance produites par la recherche en art et en design).
En donnant la parole d’un côté à des artistes et à des designers, et de l’autre à des chercheurs en sciences sociales, le séminaire se veut un espace critique d’échange pour les doctorants d’EnsadLab et est ouvert également aux étudiants des autres établissements de PSL.
Design is the answer, but what was the question? Le design et l’art à l’épreuve de la crise de la modernité
En paraphrasant le célèbre slogan de l’architecte Cedric Price, le séminaire souhaite poser la question du rôle du design dans le monde actuel. Aujourd’hui, les projets de design qui revendiquent une dimension sociale ne cessent de se multiplier.
Si d’une part l'on attribue au design une fonction sociale, voir réparatrice, d’autre part l’on voit prolifèrer les discours qui voient dans le design le commencement de tout effondrement porté par la modernité et l’économie capitaliste. Deux idées contradictoires s’imposent alors: le design est à l’origine de tout effet néfaste du monde néo-liberal et, en même temps, le design serait bien la solution à tout en temps de catastrophe. Mais pourquoi le design devrait être l’agent porteur d’un tournant civilisationnel qui imposerait de rompre avec la modernité. Quelles sont les enjeux sur lesquels le design a vraiment de l’impact ? Quelle est la vraie dimension sociale du design ?
Le séminaire doctoral EnsadLab est un espace de réflexion sur les méthodes expérimentales dans la recherche en art, design et sciences sociales.
Il interroge les aspects méthodologiques de la recherche - les formes de l’enquête et de la recherche par la pratique - et les enjeux théoriques et conceptuels (les formes de narration spéculative, les relations entre arts et sciences, les formes de connaissance produites par la recherche en art et en design).
En donnant la parole d’un côté à des artistes et à des designers, et de l’autre à des chercheurs en sciences sociales, le séminaire se veut un espace critique d’échange pour les doctorants d’EnsadLab et est ouvert également aux étudiants des autres établissements de PSL.
+ 18 Novembre : Diego Landivar (professeur en Economie et Humanité numériques, - ESC Clermont
+ 16 Décembre : Anthony Masure (professeur associé et responsable de la recherche à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD – Genève, HES-SO).
Anthony Masure est professeur associé et responsable de la recherche à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD – Genève, HES-SO). Agrégé d’arts appliqués et ancien élève du département design de l’ENS Paris-Saclay, il est membre associé du laboratoire LLA-CRÉATIS de l’université Toulouse – Jean Jaurès. Sa thèse en esthétique portant sur le design des programmes a été dirigée par Pierre-Damien Huyghe à l’université Paris 1 Panthéon- Sorbonne. Ses recherches portent sur les implications sociales, politiques et esthétiques des technologies numériques. Il a cofondé les revues de recherche Back Office et Réel-Virtuel. Il est l’auteur de l’essai Design et humanités numériques (éd. B42, 2017). Site Web : https://www.anthonymasure.com
+ 10 Février : Claudia Banz (historienne de l’art et du design, Curatrice Design au Kunstgewerbemuseum de Berlin).
Historienne de l’art et du design. Dejà directrice du département d'art et de design du Museum für Kunst und Gewerbe de Hambourg, elle est actuellement Curatrice Design au Kunstgewerbemuseum de Berlin. Elle a réalisé de nombreuses expositions et projets éducatifs à la croisée du design, de la mode, de l'artisanat et de l'art, dont Fast Fashion. The dark side of fashion, Food Revolution 5.0. Designing for tomorrow’s society et Afro Futures. Fashion x Hair x Design. Auteur de plusieurs ouvrage sur l’histoire du design, notamment de Social Design. Gestalten für die Transformation der Gesellschaft (transcript 2016).
+ 17 Mars : Sandra Delacourt (critique d’art et professeure d’histoire de l’art, à l’ESAD-Talm-Rours et chercheuse associée à l’HiCSA- Université Paris 1).
Ses recherches se penchent sur les modalités d’écriture du temps présent, les usages politiques des arts et des savoirs, ainsi que les rapports de domination sociale et culturelle qu’ils impliquent. Ses travaux récents se sont consacrés aux requalifications de la recherche par la création artistique, et réciproquement, ainsi qu’à l’implication des artistes dans une vaste entreprise de « production de l’homme par l’homme ». Elle est l’auteure
de L’Artiste-chercheur, un rêve américain au prisme de Donald Judd (B42, 2019), et coauteure du Chercheur et ses doubles (B42, 2016, avec les artistes Otobong Nkanga, Kapwani Kiwanga et Mathieu Abonnenc).
+ 14 avril : Craig Bremner (designer, professeur Charles Sturt University, Australie).
Professeur de design à l'université Charles Sturt. Auparavant, il a occupé les postes de professeur de design à l'université de Northumbria et à l'université de Canberra, où il a également été doyen de la faculté de design et d'architecture. Après avoir obtenu une licence en littérature anglaise, il a étudié le design à Milan et a obtenu un doctorat en architecture à la RMIT. Ses recherches portent sur l'élaboration de méthodes permettant d'examiner pourquoi nous ne savons pas grand-chose de l'expérience du design, et sur les moyens de faire comprendre pourquoi l'ignorance est un fondement essentiel de notre pratique. Les applications de ses recherches ont porté sur l'expérience de la vie à Glasgow, l'utilisation des banques et la conduite des voitures. Dans sa pratique privée, il a organisé des expositions de design qui ont fait le tour de l'Australie, des États-Unis et du Japon. Il a travaillé comme designer en Italie, en Écosse et en Australie. Avec P.A. Rogers, il a dirigé 118 Theories of Design[ing] (Vernon Press, 2020)
+ 19 mai : Virginia Tassinari (théoricienne du design) - séance en collaboration avec le Polytechnique de Milan.
Anthony Masure est professeur associé et responsable de la recherche à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD – Genève, HES-SO). Agrégé d’arts appliqués et ancien élève du département design de l’ENS Paris-Saclay, il est membre associé du laboratoire LLA-CRÉATIS de l’université Toulouse – Jean Jaurès. Sa thèse en esthétique portant sur le design des programmes a été dirigée par Pierre-Damien Huyghe à l’université Paris 1 Panthéon- Sorbonne. Ses recherches portent sur les implications sociales, politiques et esthétiques des technologies numériques. Il a cofondé les revues de recherche Back Office et Réel-Virtuel. Il est l’auteur de l’essai Design et humanités numériques (éd. B42, 2017). Site Web : https://www.anthonymasure.com
+ 10 Février : Claudia Banz (historienne de l’art et du design, Curatrice Design au Kunstgewerbemuseum de Berlin).
Historienne de l’art et du design. Dejà directrice du département d'art et de design du Museum für Kunst und Gewerbe de Hambourg, elle est actuellement Curatrice Design au Kunstgewerbemuseum de Berlin. Elle a réalisé de nombreuses expositions et projets éducatifs à la croisée du design, de la mode, de l'artisanat et de l'art, dont Fast Fashion. The dark side of fashion, Food Revolution 5.0. Designing for tomorrow’s society et Afro Futures. Fashion x Hair x Design. Auteur de plusieurs ouvrage sur l’histoire du design, notamment de Social Design. Gestalten für die Transformation der Gesellschaft (transcript 2016).
+ 17 Mars : Sandra Delacourt (critique d’art et professeure d’histoire de l’art, à l’ESAD-Talm-Rours et chercheuse associée à l’HiCSA- Université Paris 1).
Ses recherches se penchent sur les modalités d’écriture du temps présent, les usages politiques des arts et des savoirs, ainsi que les rapports de domination sociale et culturelle qu’ils impliquent. Ses travaux récents se sont consacrés aux requalifications de la recherche par la création artistique, et réciproquement, ainsi qu’à l’implication des artistes dans une vaste entreprise de « production de l’homme par l’homme ». Elle est l’auteure
de L’Artiste-chercheur, un rêve américain au prisme de Donald Judd (B42, 2019), et coauteure du Chercheur et ses doubles (B42, 2016, avec les artistes Otobong Nkanga, Kapwani Kiwanga et Mathieu Abonnenc).
+ 14 avril : Craig Bremner (designer, professeur Charles Sturt University, Australie).
Professeur de design à l'université Charles Sturt. Auparavant, il a occupé les postes de professeur de design à l'université de Northumbria et à l'université de Canberra, où il a également été doyen de la faculté de design et d'architecture. Après avoir obtenu une licence en littérature anglaise, il a étudié le design à Milan et a obtenu un doctorat en architecture à la RMIT. Ses recherches portent sur l'élaboration de méthodes permettant d'examiner pourquoi nous ne savons pas grand-chose de l'expérience du design, et sur les moyens de faire comprendre pourquoi l'ignorance est un fondement essentiel de notre pratique. Les applications de ses recherches ont porté sur l'expérience de la vie à Glasgow, l'utilisation des banques et la conduite des voitures. Dans sa pratique privée, il a organisé des expositions de design qui ont fait le tour de l'Australie, des États-Unis et du Japon. Il a travaillé comme designer en Italie, en Écosse et en Australie. Avec P.A. Rogers, il a dirigé 118 Theories of Design[ing] (Vernon Press, 2020)
+ 19 mai : Virginia Tassinari (théoricienne du design) - séance en collaboration avec le Polytechnique de Milan.
Chercheuse post-doc Marie Curie Seal of Excellence au Politecnico di Milano et professeur adjoint à la LUCA School of Arts (Belgique), Virginia Tassinari, dans son travail, et s'interroge sur comment la philosophie peut contribuer au discours contemporain de la recherche en design. Elle travaille également en tant que chercheuse en design au sein du studio de design Pantopicon, expérimentant avec les villes de nouvelles façons de générer la participation dans le domaine public et de co-créer de la valeur. Elle a été membre du conseil d'administration de l'association Cumulus et est actuellement membre du comité de coordination international du réseau DESIS (Design for Social Innovation & Sustainability), un réseau international au sein duquel elle est également co-initiatrice des DESIS Philosophy Talks, une série de discussions sur la recherche en design et la philosophie. Elle a récemment publié avec E. Staszowski, Designing in Dark Times. An Arendtian Lexicon (Bloomsbury, 2020).
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