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Bonjour,

J'ai le plaisir de vous transmettre le programme de la *journée d'étude *
*« **Sonder les dispositifs numériques** »*, qui se tiendra le *j**eudi 25
avril 2019* à l'université Jean Monnet (Saint-Étienne) ; détails ci-joint.

Cette journée sera suivie d'un 2e évènement sur le même thème, qui aura
lieu le vendredi 18 octobre 2019 à l'université Toulouse – Jean Jaurès.

Vous êtes les bienvenu/e/s pour vous joindre à nos échanges.

Cordialement,
Anthony Masure

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Maître de conférences en design à l’université Toulouse – Jean Jaurès,
laboratoire LLA-CRÉATIS

Responsable du Master 1 Design Transdisciplinaire, Cultures et Territoires (
DTCT <http://master-dtct.github.io/>), UT2J

Auteur de l’essai Design et humanités numériques (éditions B42, 2017)
<http://editions-b42.com/books/design-et-humanites-numeriques/>

Cofondateur des revues de recherche Réel-Virtuel
<http://www.reel-virtuel.com/> et Back Office
<http://www.revue-backoffice.com/>

+33 6 86 98 49 26 ; @anthonymasure <https://twitter.com/AnthonyMasure> ;
www.anthonymasure.com <http://www.anthonymasure.com/>


[image: Flyer-Square.png]

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*Sonder les dispositifs numériques*
*Pratiques archéologiques en art et en design *


*Journées d’étude *
25 avril 2019, Université Jean Monnet − Saint-Étienne
18 octobre 2019, Université Toulouse − Jean Jaurès
Laboratoires CIEREC & LLA-CRÉATIS

*Adresse *
Université Jean Monnet
21, rue Denis Papin, salle A223
42000 Saint-Étienne


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*Comité d’organisation*
Vincent Ciciliato, Carole Nosella, Martine Patsalis, Domitille Pascal

*Responsables scientifiques*
Vincent Ciciliato (UJM), Julie Martin (UT2J), Anthony Masure (UT2J), Carole
Nosella (UJM)


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*Résumé*

L’objectif de ces journées d’étude des 25 avril et 18 octobre 2019 est de
croiser différentes approches des dispositifs numériques en art et en
design sous l’égide de la notion d’archéologie. Anticipée dès les années
1980 par des chercheurs comme Vilém Flusser ou Friedrich Kittler,
l’archéologie des médias induit un rapport singulier au temps caractérisé
par l’idée de survivance. Marqués par les analyses de Michel Foucault sur
l’origine du pouvoir (*archè*), des théoriciens des médias comme Siegfried
Zielinski, Wolfgang Ernst, Jussi Parikka ou Erkki Huhtamo mettent à mal
l’idée d’une chronologie linéaire des objets technologiques. Avec
l’approche archéologique la vision techniciste et progressiste cède place à
l’idée d’une sédimentation où les « vieux médias » réels ou imaginaires
peuvent anticiper de « nouveaux médias », et dont l’étude permet de cerner
la condition médiatique actuelle. Plutôt que de chercher les précurseurs,
l’archéologie des médias s’intéresse notamment aux échecs, aux projets
avortés ou irréalisés. La marginalité, les méandres constituent pour
celle-ci un terrain alternatif à l’histoire dominante (Yves Citton).

Jussi Parrika parle de « méthodes artistiques de l’archéologie des médias
qui explorent non seulement le passé mais aussi la machine, et qui traitent
des conditions « enfouies » − techniquement « archéologiques » de nos
médialités contemporaines » (*Qu’est-ce que l’archéologie des médias ?*,
2012). Ainsi, « sonder » les dispositifs numériques, c’est à la fois
évider, creuser, « descendre dans les profondeurs, au coeur, voire au
double coeur » (Emmanuel Guez, « Manifeste Médiarchéologiste », 2016), voir
à travers, approfondir le terrain par excavation structurelle et
temporelle, mettre à distance, sans nécessité de démembrement. Depuis
quelques années en France, des collectifs comme le PAMAL dirigé par
Emmanuel Guez et Lionel Broye, Disnovation.org mené par Nicolas Maigret à
partir du néologisme proposé par Grégory Chatonsky, RYBN ou encore Refunct
media (Benjamin Gaulon) et Média/Médium dirigé par Gwenola Wagon et Jeff
Guess, travaillent dans le sens d’une archéologie des dispositifs
numériques. Par leurs productions, des artistes et designers se confrontent
aux fonctionnements des « dispositifs » autoritaires du philosophe Giorgio
Agamben et peuvent en exhumer des principes philosophiques et esthétiques.
Les enjeux archéologiques permettent ainsi de réinterroger les notions de «
média », « médium », d’« intermédialité » ou d’« oeuvre multiple » à
travers l’étude des « effets secondaires » des dispositifs de
représentation et de production en série.

Il s’agira donc de faire le point sur ce type de démarches afin d’examiner
des possibles enjeux dans les domaines du design (qu’il soit graphique,
d’objets, d’interfaces), et des arts plastiques (mettant en jeu des
techniques numériques ou les interrogeant), mais aussi dans le champ du
cinéma et des arts du spectacle.


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*Programme*

9h30 • Introduction
*Vincent Ciciliato*, *Julie Martin*, *Anthony Masure*, *Carole Nosella*

9h45 • *Emmanuel Guez* (École Supérieure d’Art d’Avignon)
« De la sonde comme pratique »

10h45 • *Anthony Masure* (Université Toulouse − Jean Jaurès)
« Nos pas vers le futur sonnent creux. Portrait de Vilém Flusser en
média-archéologue »

11h15 • *Judith Michalet* (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
« De la pratique décentrée au contre-dispositif : les potentialités
critiques d’une enquête archéologique foucaldienne sur les médias
numériques »

14h • *Ambre Charpier* (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Télécom
ParisTech)
« Archiv_able : la donnée comme support rituel »

14h30 • *Kim Sacks* (ESADSE / ENSBA Lyon / Université Panthéon-Sorbonne
Paris 1)
« Dispositifs temps réel et conditions inter-applicatives »

15h30 • *Fleur Hopkins* (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
« *Shitty Robots and Useless Machines* : l’ère des machines incompétentes »

16h • Table ronde modérée par *David-Olivier Lartigaud*, avec *Vincent
Ciciliato*, *Emmanuel Guez*, *Julie Martin*, *Anthony Masure*, *Carole
Nosella*

17h • Conclusion

19h • « Monter, Montrer » projection au cinéma Le Méliès Jean Jaurès
Sélection de films proposée par *Rodolphe Olcèse*, prix libre

*You I Tourneur* de Marylène Negro − (2014, 16’)

*Gradiante* de Vincent Ciciliato − (2005, 6’)

*La passante* de Carole Nosella − (2016, 6’)

*La tempête* de Dania Reymond − (2016, 10’)

*Patiras* de Jacques Perconte − (2017, 33’)


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*Exposition*

*Domitille Pascal*, « Archéologie d’images sans qualités »
Salle du Vélodrome, site Denis Papin, 9h-17h

<http://www.anthonymasure.com>